L’Iran dans les griffes de la réaction rouge et noire


Le monde contemporain a vu naître à maintes reprises des idéologies qui, bien que différentes en apparence, se ressemblent profondément par leur essence. Le communisme et l’islam politique comptent parmi ces doctrines qui, malgré des origines historiques et philosophiques distinctes, se sont transformées, en maints lieux, en instruments de domination et d’asservissement des sociétés humaines. L’Iran, pays pris simultanément dans les tenailles de la réaction rouge (le communisme) et noire (l’islamisme), illustre avec force la manière dont ces deux forces peuvent plonger une nation dans des crises perpétuelles.

Proximités idéologiques entre le communisme et l’islam politique

Le collectivisme et l’effacement de l’individu

Communisme : dans cette idéologie, la propriété privée est abolie et tout « appartient » au collectif. L’individu se voit contraint de se définir par le prisme de la communauté, et les libertés personnelles se dissolvent. En ex-URSS, par exemple, les biens des paysans aisés (les koulaks) furent confisqués, et cette catégorie fut exterminée comme « ennemie du peuple ».

Islam politique : le concept de l’Oumma définit l’individu comme partie d’un tout plus vaste. La loi de la charia restreint les libertés personnelles et contraint chacun à un mode de vie prescrit. Le voile obligatoire en Iran illustre cette vision collectiviste.

La culture du martyre et de la lutte

Communisme : l’idée de lutte des classes appelle les travailleurs au combat armé contre les classes capitalistes. Durant la Révolution d’Octobre et les guerres civiles en Russie, des millions d’êtres humains furent sacrifiés au nom de cette idéologie.

Islam politique : le jihad, élevé au rang de principe religieux, transpose la lutte sur un plan sacré. Le jihad armé — qu’il s’agisse d’actions terroristes ou de l’enrôlement d’enfants pendant la guerre Iran-Irak — témoigne de l’instrumentalisation de ce concept.

Un leadership charismatique et absolu

Communisme : des dirigeants comme Lénine, Staline ou Mao concentrèrent un pouvoir sans partage et étouffèrent toute dissidence. Sacralisés, ils furent présentés comme quasi divins.

Islam politique : en Iran, les dirigeants de la Révolution islamique (Khomeiny puis Khamenei) sont investis comme vali-e faqih, représentants de Dieu. Dans ce système, critiquer le Guide revient à blasphémer ; les opposants sont sévèrement punis.

Répression et élimination des opposants

Communisme : les goulags et les purges staliniennes incarnent la répression de masse, coûtant la vie à des millions de personnes.

Islam politique : la République islamique d’Iran, par l’emprisonnement des opposants, des journalistes et des défenseurs des droits humains, reproduit des schémas analogues. Le massacre des prisonniers politiques en 1988 en est un exemple emblématique.

L’Iran dans les griffes de la réaction rouge et noire

Ancienne civilisation parmi les plus riches du monde, l’Iran a vu, au fil de son histoire, se succéder mouvements, révolutions et idéologies qui ont modelé l’existence de son peuple. Parmi les périodes les plus destructrices de l’époque contemporaine figure celle où le pays s’est trouvé pris entre la réaction rouge (le communisme) et la réaction noire (l’islamisme politique). Bien qu’apparemment antagonistes, ces deux forces se sont rejointes, dans la pratique, pour réprimer les libertés individuelles, confisquer les ressources nationales et ruiner l’indépendance intellectuelle et culturelle du pays.

L’emprise de la réaction rouge en Iran

L’influence du communisme remonte à l’ère constitutionnelle, mais elle culmine durant les années 1940-1950 avec les mouvements de gauche. Le Parti Tudeh, principal vecteur de la réaction rouge, soutenu par l’Union soviétique, ambitionnait d’implanter le communisme en Iran. En promettant justice sociale et égalité, il rallia ouvriers et étudiants. Pourtant, le Tudeh servit davantage les intérêts de Moscou que ceux de la nation iranienne.

Non seulement le Parti Tudeh et d’autres formations de gauche échouèrent à instaurer la justice sociale, mais ils affaiblirent les institutions nationales et collaborèrent avec des puissances étrangères, exposant le pays au risque de partition et d’ingérences. L’exemple le plus saillant demeure la tentative de sécession de l’Azerbaïdjan et du Kurdistan, au milieu des années 1940, avec l’appui direct de l’URSS. Ces ingérences sapèrent la confiance du peuple envers la gauche et ouvrirent la voie à une répression féroce ultérieure.

La montée de la réaction noire en Iran

L’islamisme politique, figure de la réaction noire, triomphe avec la révolution de 1979. Les promesses de démocratie, de liberté et de justice sociale cèdent la place à un pouvoir théocratique qui s’immisce dans toutes les dimensions de la vie privée et publique. Au nom de la religion et sous l’autorité absolue du juriste-théologien, toute opposition est criminalisée comme « guerre contre Dieu », et un État totalitaire religieux s’érige.

Le régime de la République islamique, fidèle à l’idéologie de l’islam politique, se mue promptement en appareil de répression des libertés individuelles et collectives. Par les restrictions imposées aux femmes, la persécution des opposants et une censure tentaculaire, l’Iran devient l’une des sociétés les plus closes. Par ailleurs, au nom de « l’exportation de la révolution », les ressources nationales sont englouties dans des conflits régionaux, tandis que la population affronte pauvreté, chômage et inflation.

La cohabitation délétère du rouge et du noir

Si, au premier regard, communisme et islamisme paraissent incompatibles, l’histoire récente de l’Iran révèle maintes connivences indirectes : ces deux courants ont contribué, à divers moments, à la déstabilisation des structures nationales et à l’installation de crises politiques et sociales. Avant la révolution, mouvements islamistes et groupes de gauche unirent parfois leurs forces contre la monarchie. Après 1979, leurs dissensions éclatèrent en violences, les islamistes, sous l’autorité de Khomeiny, écrasant sans partage la gauche.

La principale victime fut le peuple iranien, privé de choix et de liberté entre deux extrémismes. Le communisme, avec ses promesses creuses de justice ; l’islamisme, en abusant de la religion : l’un et l’autre ont semé répression, corruption et crise. Cette cohabitation funeste a mené l’Iran à sa situation présente : un pays doté de richesses humaines et naturelles considérables, mais enlisée dans de graves impasses économiques, politiques et sociales. L’Iran, pris dans les griffes de la réaction rouge et noire, a perdu des décennies de progrès. Seul un retour aux valeurs nationales, l’émancipation des tutelles idéologiques étrangères et la renaissance d’une culture laïque et national-républicaine pourront remettre le pays sur la bonne voie.

Corruption d’État et prédation

Un trait commun essentiel aux régimes issus du communisme (réaction rouge) et de l’islamisme politique (réaction noire) est leur dépendance à des structures économiques corrompues, qui assurent la survie de leurs élites idéologiques et la mise au pas des populations.

Dans les systèmes communistes, la propriété « publique » et l’économie étatisée engendrèrent rapidement une corruption systémique. En URSS, les cadres du Parti s’approprièrent les biens « du peuple ». Les ressources, censées servir la justice sociale, furent captées par l’appareil et ses proches. La concentration du pouvoir et l’absence de contrôle démocratique conduisirent à une prédation endémique : l’économie devint l’outil d’un monopole politique.

Dans les théocraties, la corruption structurelle prospère par la fusion de l’idéologie religieuse et d’un pouvoir sans contre-poids. En Iran, des organismes para-étatiques comme la Fondation des déshérités ou le Siège de l’Exécution de l’Ordre de l’Imam contrôlent d’immenses richesses, à l’abri de toute reddition de comptes. La corruption n’y est pas seulement financière : l’appareil judiciaire et administratif, au lieu de servir le public, se fait instrument de répression et de consolidation idéologique.

Parallèles dans la corruption rouge et noire :

  • Concentration du pouvoir entre les mains d’une minorité (cadres du Parti vs. clergé et institutions religieuses).

  • Absence de contrôle public et démantèlement des contre-pouvoirs, normalisant la prédation.

  • Captation des ressources au profit de l’idéologie (propagation du communisme à l’étranger vs. « exportation de la révolution » et soutien aux milices régionales), plutôt que d’investir dans le bien-être des citoyens.

L’étouffement de la liberté d’expression

La censure est la pierre angulaire de tout régime totalitaire, rouge ou noir. Elle étouffe la pensée, appauvrit la culture et dévitalise la société.

  • URSS : sous Staline, toute voix discordante était vouée à la prison, à l’exil ou à la mort. Des figures comme Anna Akhmatova ou Alexandre Soljenitsyne furent réduites au silence ou contraintes au départ. L’État contrôlait médias, presse et arts pour les plier à la propagande.

  • Chine : durant la « Révolution culturelle », la liberté d’expression fut annihilée ; des millions furent punis pour « déviation idéologique ». Aujourd’hui encore, Internet et médias sont strictement contrôlés.

  • Iran islamique : après 1979, journalistes et écrivains critiques furent emprisonnés, bannis ou assassinés (les « meurtres en chaîne » des années 1990 restant emblématiques). Livres, films et musique n’existent qu’à l’ombre de la censure et de la conformité idéologique.

La fuite des cerveaux

Conséquence directe de la répression et du verrouillage des perspectives, l’exil des talents mine durablement la société.

  • URSS : scientifiques et artistes partirent en masse, fuyant pressions politiques et pénurie de moyens.

  • RDA : avant la chute du mur, des milliers de spécialistes et ouvriers qualifiés fuyaient un système sclérosé.

  • Iran : universités bridées par l’idéologie et la censure, manque de moyens de recherche, pression politique et corruption : les étudiants qui partent ne reviennent pas. Artistes et écrivains émigrent pour créer librement.

Le conflit idéologique : de la coopération à la trahison

Le conflit idéologique surgit lorsque des courants opposés luttent pour la maîtrise de l’État et de la société. En Iran, l’affrontement entre gauche (marxiste) et islamisme, ainsi que les divisions internes au régime islamique, a profondément lacéré le pays.

Avant 1979, divers mouvements, aux doctrines antagonistes, combattirent la monarchie :

  • La gauche (Tudeh, Fedayin, Moudjahidines) inspirée par le marxisme-léninisme, visait à renverser la monarchie et instaurer un État socialiste et laïc.

  • Les islamistes, menés par le clergé autour de Khomeiny, revendiquaient un État fondé sur la charia.

Dans les phases initiales, une coopération de circonstance réunit ces forces. Mais, après la « révolution » de 1979, les lignes de fracture éclatèrent : la gauche prônait le partage du pouvoir et un régime laïc socialiste, tandis que les islamistes s’emparèrent rapidement de l’appareil d’État pour régner sans partage.

Dès l’instauration de la République islamique, la gauche fut broyée. Le Parti Tudeh, d’abord soutien du régime, fut décimé ; nombre de ses membres exécutés ou emprisonnés. Les Fedayin et les Moudjahidines engagèrent des combats armés qui plongèrent le pays dans des violences sanglantes.


Des voies pour sortir de la réaction rouge et noire

Les bienfaits du nationalisme et l’émancipation vis-à-vis de la religion et de l’idéologie

Le nationalisme séculier, en tant qu’approche politique et sociale, met l’accent sur l’identité, les intérêts et l’unité nationales ; il se place à rebours des idéologies extrêmes — tel le communisme ou l’islamisme — qui, le plus souvent, se déploient au-delà des frontières. Au lieu de s’appuyer sur des croyances religieuses ou des doctrines universalistes, le nationalisme séculier se fonde sur les valeurs, l’histoire et la culture d’une nation ; il vise la préservation de l’intégrité territoriale et le renforcement du bien commun. Cette orientation délivre la société des fanatismes et des répressions idéologiques, et ouvre la voie à un développement durable ainsi qu’à une convergence nationale.

Le nationalisme séculier n’impose pas une idéologie particulière : en mettant au centre l’intérêt national et la souveraineté populaire, il crée les conditions de la stabilité et du progrès. À rebours des régimes religieux qui règlent la loi sur des dogmes, ou des régimes communistes qui subordonnent tout à la « classe ouvrière mondiale », le nationalisme séculier mobilise la souveraineté du peuple et la participation de tous pour faire avancer le pays.

  • S’appuyer sur l’histoire et la culture nationales : le nationalisme séculier fortifie l’identité nationale par l’histoire, l’art, la langue et la culture. Plutôt que de se reposer sur la religion ou une idéologie, il met en valeur l’héritage historique et culturel partagé.

  • Éviter les découpages idéologiques et religieux : en écartant les idéologies extrêmes, il rend possible une société pluraliste et équilibrée, où les droits et libertés individuels sont garantis pour tous.

La revivification de l’identité nationale

L’un des acquis majeurs du nationalisme séculier est la revivification de l’identité nationale, nourrie par un retour aux valeurs et à la culture du pays. Là où des idéologies importées dominent la politique et la société, l’identité nationale est souvent sacrifiée.

  • Retour aux racines historiques et culturelles : les idéologies religieuses ou communistes entrent fréquemment en conflit avec l’histoire et la culture nationales. En Iran, après la Révolution islamique, nombre de traditions nationales — telles que les fêtes de Norouz — furent marginalisées ou mises sous pression. Le nationalisme séculier, en insistant sur l’héritage historique et culturel, les restaure.

  • Renforcer la langue et la littérature nationales : dans de nombreuses sociétés, les doctrines universalistes (comme le communisme) ou les régimes religieux relèguent la langue et la littérature nationales. Le nationalisme séculier protège la langue nationale — élément cardinal de l’identité — contre les ingérences idéologiques.

  • Respect des symboles nationaux : drapeau, hymne et histoire commune occupent une place privilégiée dans un ordre séculier : ils deviennent des instruments d’unité et de cohésion sociale.

Consolider l’unité

Le nationalisme séculier s’emploie directement à consolider l’unité nationale et à résorber les fractures idéologiques, sociales et religieuses. Dans une société multiethnique et multiculturelle comme l’Iran, cette démarche est particulièrement féconde.

  • Éliminer les facteurs de division : les idéologies religieuses et extrémistes scindent la société entre « nous » et « les autres ». Le nationalisme séculier rejette ces dichotomies et considère tous les habitants comme des citoyens égaux.

  • Insister sur les intérêts communs : l’intérêt national peut rapprocher toutes les catégories sociales, par-delà leurs différences. En privilégiant des objectifs partagés — prospérité, sécurité, progrès — il renforce l’unité.

  • Participation inclusive : dans un système séculier, chaque citoyen — indépendamment de sa religion, de son origine ou de son genre — dispose d’une égale possibilité de contribuer aux affaires publiques, ce qui accroît l’appartenance et la solidarité.

L’intégrité territoriale

La préservation de l’intégrité territoriale est une priorité cardinale du nationalisme séculier. Par l’unité nationale et l’enracinement du patriotisme, il prémunit contre la fragmentation et l’affaiblissement du territoire.

  • Faire face aux menaces extérieures : focalisé sur la défense des frontières et l’indépendance politique, le nationalisme séculier déjoue les ingérences. Sous les Pahlavi, l’armée nationale et l’affirmation d’une souveraineté indépendante firent rempart contre les périls du dehors.

  • Résoudre les tensions ethniques et religieuses : dans les pays pluriels, les idéologies religieuses ou exogènes attisent souvent les divisions. Le nationalisme séculier, en garantissant des droits égaux à tous et en intégrant les composantes du pays dans la vie politique et sociale, empêche sécessions et conflits internes.

  • Investir l’ensemble du territoire : l’inégalité de développement nourrit les fragilités. En répartissant équitablement les ressources et en investissant les régions délaissées, le nationalisme séculier prévient les frustrations et les tentations séparatistes.

Primat de l’intérêt national

Le nationalisme donne la priorité aux intérêts du peuple et du pays. À rebours des idéologies religieuses et universalistes, qui servent des groupes ou des causes extérieures, le nationalisme séculier promeut l’intérêt collectif.

  • Politique intérieure : privilégier les infrastructures, l’éducation et la santé, plutôt que de dilapider les ressources au profit d’utopies stériles.

  • Politique extérieure : se tenir à l’écart des guerres et des tensions régionales ; œuvrer à l’amélioration des relations internationales.

Liberté individuelle et esprit scientifique

La liberté individuelle et l’esprit scientifique fondent la modernité. Le séculier les garantit, s’opposant aux entraves religieuses et idéologiques.

  • Lever les obstacles dogmatiques : soustraire l’enseignement aux contraintes religieuses favorise la pensée scientifique et l’innovation.

  • Encourager la créativité : liberté d’expression et de conscience stimulent l’audace intellectuelle, affranchie de la peur.

  • Mettre fin au despotisme religieux : la séparation du religieux et du politique est décisive pour en finir avec la tyrannie d’inspiration cléricale ; elle interdit à la religion de gouverner.

  • Égalité en droit : dans un État séculier, tous les citoyens jouissent d’une égalité de droits, quelle que soit leur croyance.

  • Prévenir la corruption : les régimes confessionnels s’enlisent souvent dans la corruption et l’abus des biens publics ; la laïcité en tarit les ressorts.

Développement durable

Se libérer des extrémismes et privilégier l’intérêt national préparent un développement durable — soucieux des générations présentes et futures.

  • Investir dans l’humain et les infrastructures : le développement du capital humain et d’équipements pérennes produit un progrès réel.

  • Préserver les ressources : loin d’engloutir les richesses dans des desseins idéologiques, le binôme laïcité-nationalisme prône une gestion avisée des biens naturels.

Mot de conclusion

L’Iran, terre ancienne à la culture foisonnante et à la civilisation plurimillénaire, a souvent subi, au fil de son histoire, l’imposition d’idéologies étrangères et de forces dévastatrices venues du dedans comme du dehors. À l’époque contemporaine, deux puissances destructrices — la réaction rouge (communisme et marxisme) et la réaction noire (islamisme politique) — n’ont apporté que souffrances et épreuves. Leurs slogans enjôleurs mais vides ont remplacé l’amélioration de la vie du peuple par la déstabilisation des structures sociales, économiques et politiques.

N’oubliez jamais :

  • Le Parti Tudeh d’Iran : inféodé à Moscou, il trahit les intérêts nationaux ; aux heures décisives, il servit l’étranger plutôt que l’indépendance du pays.

  • L’Organisation des guérilleros fedayin du peuple : par le terrorisme et la violence, elle prétendit combattre pour la justice sociale sans jamais offrir de solutions concrètes aux maux du peuple.

  • L’Organisation des Moudjahidines du peuple (alliage toxique de réaction rouge et noire) : mêlant marxisme et islamisme à l’origine, elle a, par ses actions violentes, ses connivences avec les ennemis de l’Iran et sa trahison de l’intérêt national, infligé des blessures irréparables à la confiance du peuple.

  • Autres communistes et groupuscules de gauche : au-delà du Tudeh et des Fedayin, des formations telles que le Parti communiste ouvrier d’Iran, les « Ranjbaran » ou l’Organisation de lutte pour la libération de la classe ouvrière ont occupé la scène. Campant sur l’idéologie marxiste et la lutte armée, ils mirent l’épée au-dessus de l’intérêt national et se firent instruments des puissances étrangères, en tête l’URSS. Sous couvert de justice sociale, ils accrurent la dépendance politique et économique du pays.

  • Mouvements ethniques et séparatistes : dans certaines régions d’Iran, notamment les provinces à forte diversité, des organisations telles que le PDKI, Komala, le BLA, le Mouvement arabe d’al-Ahwaz, le PJAK, les mouvements turcs d’Azerbaïdjan méridional, le Mouvement démocratique du Turkmén-Sahra, le mouvement d’indépendance du Guilan et du Mazandaran (Jangal), et d’autres encore, ont poursuivi des desseins d’indépendance ou d’autonomie. Leurs actions ont creusé des fractures ethniques et religieuses et menacé l’unité nationale. Plutôt que d’affronter sincèrement les griefs et les droits des communautés, ils se sont souvent faits les relais d’intérêts extérieurs par la violence.

  • La République islamique d’Iran : parvenue au pouvoir en 1979 au nom de la justice, de la liberté et du bien-être, elle a substitué à ses promesses la répression, la corruption et l’imposition de lois religieuses.

  • Les « réformateurs » : malgré leur vernis « populaire », ils demeurent partie intégrante du système ; leur objectif n’a jamais été de le changer, mais de le préserver par des retouches superficielles pour éviter son effondrement.

  • Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique : au lieu de défendre le peuple, il s’est mué en instrument de répression intérieure et d’expansion idéologique régionale.

  • Groupes islamistes extrémistes : tels que l’Association Hojjatieh, Ansar-e Hezbollah et autres courants religieux : en multipliant les restrictions visant femmes, artistes, écrivains et minorités, ils ont asphyxié la société et anéanti la diversité de pensée.

L’expérience du passé et le chemin d’un avenir clair

Pour se libérer de cet enclos, l’Iran a besoin d’un retour à ses valeurs nationales et séculières. Le peuple doit tirer les leçons amères de son histoire et ne plus laisser les extrémismes jeter leur ombre sur sa vie. Les promesses séduisantes des rouges et des noirs n’ont été que filets pour mieux capturer et exploiter. Ce dont la nation a besoin n’est pas d’idéologies importées, mais d’un recentrement sur l’identité nationale, l’intérêt commun et la reconstruction sociale et économique.

Peuple d’Iran ! Vous êtes les véritables propriétaires de cette terre. Votre histoire glorieuse atteste votre capacité à traverser les pires tempêtes. Ne laissez pas des faiseurs de slogans et des rêves creux conduire votre avenir et celui de vos enfants à l’obscurité. Souvenez-vous : seule la fidélité à vos valeurs nationales et culturelles, votre union et votre solidarité vous feront franchir ces épreuves. Aucune langue, aucun culte, aucune communauté d’Iran ne doivent servir de levier à la discorde. L’unité nationale est la clé pour surmonter les difficultés et atteindre un Iran prospère et libre. Ne vous laissez pas abuser par les mots d’ordre séparatistes : ne laissez pas cette terre antique se morceler.

Gardez espoir — l’espoir est la clef de l’avenir. Le pouvoir du changement est entre vos mains. Par la connaissance, l’unité et l’effort, vous pouvez rendre à l’Iran la place qui lui revient : un pays libre, avancé et uni, où chaque citoyen vit dans le respect et l’égalité. L’avenir de l’Iran est entre vos mains : ne le livrez ni aux idéologies usées ni aux régressions.

L’Iran est à vous — ni à la réaction rouge, ni à la noire.

Ehsan Tarinia — Luxembourg

Rédigé le 25 janvier 2025