Des blessures d’hier à l’espérance de demain : relecture des pensées sectaires à l’ombre du mouvement national iranien


À l’heure où la nation iranienne livre un combat sans répit contre une tyrannie religieuse et rétrograde, alors que le sang de la jeunesse iranienne n’a pas encore séché sur l’asphalte et que les cris de liberté des femmes et des hommes s’élèvent des ténèbres vers le monde, un média d’un pays paisible et libre comme le Luxembourg publie trois récits sur la communauté iranienne. L’article de Thomas Holzer, dans L’Essentiel, reflète les multiples facettes de la diaspora iranienne.

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Dans ce reportage, trois voix se distinguent :

  • La première, nationaliste, appelle au retour de la confiance et de la souveraineté populaire sur son destin, soutenant la figure du prince Reza Pahlavi comme symbole d’unité, de rationalité et de laïcité.

  • La deuxième, issue de la gauche, portée par une militante iranienne, persiste à s’égarer dans les théories échouées du siècle passé, prisonnière de l’illusion du « complot » et de l’isolement idéologique.

  • La troisième, présentée sous des traits naïfs, est en réalité la voix d’une femme engagée au sein de l’Organisation des Moudjahidines du peuple (MEK), proche de Maryam Radjavi. Ce mouvement, fort d’un passé marqué par la violence et le terrorisme, tente depuis des années de se réinventer, multipliant les façades sous des appellations flatteuses — « Justice pour les femmes », « Soutien aux prisonniers politiques », « Association humanitaire pour les droits humains et la démocratie en Iran » — afin de tromper l’opinion publique européenne.

Il est à noter que, pour promouvoir cet article, L’Essentiel a diffusé sur ses réseaux sociaux une image me représentant aux côtés d’une militante des Moudjahidines, avec en arrière-plan un rassemblement de leurs partisans — sans m’en demander l’autorisation. Que ce choix iconographique résulte d’une négligence, d’une méconnaissance ou d’une intention particulière, je laisse au lecteur le soin d’en juger. Ce qui est certain, c’est que je ne crains ni la République islamique, ni l’extrême gauche, ni les Moudjahidines du peuple, ni aucun autre groupe terroriste. Tant que j’aurai du sang dans les veines et une plume entre les mains, je continuerai à écrire la vérité et à dévoiler les visages dissimulés derrière le masque de la compassion.

Les Moudjahidines : un passé violent, un présent maquillé

Avec un héritage de violence, de terrorisme, de collaboration militaire avec les ennemis de l’Iran et de multiples trahisons, les Moudjahidines poursuivent aujourd’hui dans la même voie, mais sous un visage repeint. Longtemps inscrits sur les listes terroristes de l’Union européenne et des États-Unis, ils cherchent désormais, en utilisant une nouvelle génération de figures séduites et soumises, à se réintroduire sur la scène, par un langage adouci et des tactiques de victimisation.

La gauche radicale : prisonnière du passé

À l’opposé, les courants de gauche restent enfermés dans une vision étriquée et refusent de reconnaître l’identité historique, nationale et laïque de l’Iran. Incapables de présenter un projet concret et déconnectés du peuple, ils se réfugient dans la rhétorique des « complots » et se complaisent dans une posture stérile, héritée des décennies révolues.

Le point commun : la logique sectaire

À première vue différents, ces deux courants se rejoignent dans un même refus : celui d’une véritable démocratie populaire. Tous deux demeurent prisonniers de structures sectaires et, s’ils accédaient au pouvoir, pratiqueraient l’exclusion de leurs opposants.

La voix du peuple : identité et dignité nationales

Pourtant, dans les rues d’Iran — de Zahedan à Téhéran, de Tabriz à Ispahan — ce ne sont ni les slogans des Moudjahidines, ni les chants de la gauche révolutionnaire que l’on entend, mais des appels à la mémoire nationale, à la dignité perdue et à la laïcité. Des cris comme « Repose en paix, Reza Shah » ou les drapeaux du lion et du soleil brandis par les manifestants témoignent clairement du rejet des idéologies sectaires.

Leçons de l’histoire contemporaine

L’histoire contemporaine de l’Iran a gardé la trace douloureuse des violences des Moudjahidines : de leur collaboration avec l’armée de Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak aux endoctrinements et sévices infligés dans le camp d’Achraf. Les échecs répétés de la gauche radicale à proposer une alternative démocratique crédible résonnent encore dans la mémoire collective.

Le quotidien du peuple : misère et répression

Aujourd’hui, les Iraniens affrontent une réalité implacable : crise économique, inflation galopante, chômage massif, effondrement des infrastructures sociales. À ces maux s’ajoutent la menace de la guerre, la répression sécuritaire et l’exécution quotidienne de prisonniers politiques. Dans ce contexte, les groupes sectaires exilés, au lieu de tendre la main, exploitent les souffrances pour nourrir leurs agendas partisans.

La République islamique : la guerre comme stratégie de survie

Le régime, quant à lui, continue de violer massivement les droits humains, d’imposer une pauvreté structurelle, de censurer et de couper l’internet, de réprimer les libertés — tout en cherchant, face à Israël, à se poser en victime. Mais cette guerre n’est pas celle du peuple iranien : elle est la conséquence de décennies d’expansionnisme, de soutien aux milices supplétives et de déstabilisation régionale, de Beyrouth à Sanaa, de Damas à Gaza.

Un moment de vérité

Avec les récentes frappes israéliennes qui ont détruit une partie des infrastructures militaires et nucléaires du régime, le monde découvre une réalité nouvelle : la République islamique n’est plus l’épouvantail d’autrefois. Ses forces s’épuisent, sa légitimité s’effondre, et son peuple n’a plus peur — ni de la répression, ni de la misère. Cette guerre, bien que douloureuse, est perçue par beaucoup comme une opportunité historique : celle de tourner la page de la théocratie et de construire un avenir nouveau.

L’Iran de demain : au-delà des sectes

L’Iran de demain doit dépasser ces clivages sectaires. Ce que réclame le peuple, ce n’est pas une nouvelle dictature sous un autre masque, mais une démocratie authentique, laïcité, égalité et primauté de la loi. Cet avenir se bâtira par les urnes, non dans des camps d’endoctrinement ou à coups de slogans périmés.

Le nationalisme iranien d’aujourd’hui n’est plus ethnique ni tribal : il s’enracine dans les droits humains, la liberté, la démocratie et la dignité. C’est un nationalisme d’unité, porté par le suffrage universel, la transparence et la laïcité.

Une génération nouvelle

Nous, membres de la diaspora libre, croyons que l’avenir de l’Iran repose entre les mains de cette génération qui a crié « Femme, Vie, Liberté » et qui a relevé le drapeau de l’identité iranienne. Une génération qui choisit des visages intègres et sincères comme symboles de son combat.

Le prince Reza Pahlavi, non pas en raison d’un retour de la monarchie, mais parce qu’au milieu du tumulte des slogans extrêmes, il a incarné le langage de l’unité et de la modération. Il est le symbole du dialogue, non de la guerre ; de la laïcité, non du sectarisme ; de l’avenir, non du passé.

Pour une aube nouvelle

Ensemble, dépassons les blessures de l’histoire. Construisons un futur où plus aucun courant extrémiste ne pourra, au nom de la liberté, nous imposer une dictature nouvelle.

Avec respect et espoir en un avenir lumineux,

Vive l’Iran !

Ehsan Tarinia – Luxembourg
Écrit le 26 juin 2025