Renoncer à la liberté, c’est renoncer à l’essence même de l’humanité et aux droits universels. Pour le progrès d’une société, la liberté agit tel un élixir vital, permettant l’épanouissement des potentialités humaines. Jalâl ad-Dîn Rûmî, grand poète persan, considérait la pensée comme l’essence de l’homme, en la plaçant au fondement même de l’existence :
« Ô frère, tu n’es rien d’autre que pensée,
le reste de toi n’est que chair et os. »
La liberté de pensée signifie la possibilité de réfléchir librement, sans contraintes. Elle offre le terrain propice au progrès et à l’évolution de l’humanité. Une société qui réprime les idées bloque son développement scientifique, culturel et social, et s’écarte inévitablement de la voie du progrès.
La liberté spirituelle correspond au droit de choisir librement sa religion ou sa croyance. Chaque être humain doit pouvoir accéder à sa foi sans contrainte ni pression. L’imposition d’une doctrine religieuse par l’État ou la famille ne renforce pas la foi, elle la vide de son sens. La religion doit résulter d’un choix volontaire, et non d’un héritage imposé.
La liberté d’expression est l’un des droits humains les plus fondamentaux, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle donne à chacun le droit d’exprimer ses convictions sans crainte. Le libre échange entre individus constitue la pierre angulaire du progrès individuel et collectif. Restreindre la liberté d’expression, c’est remettre en cause la dignité humaine elle-même.
La liberté de la presse et de l’écrit est un pilier essentiel de la transparence et de la responsabilité dans toute société. Une plume libre peut dénoncer la corruption, l’injustice et la tyrannie. Là où la presse est libre, aucun dirigeant ne peut trahir son peuple en toute impunité, car les journalistes et écrivains y sont des sentinelles vigilantes.
La liberté politique est le droit de chaque citoyen de participer à la détermination de son destin. Elle inclut le droit de vote, de former des partis, de critiquer les politiques gouvernementales et de participer à la gouvernance. Sans liberté politique, la démocratie n’est qu’un slogan vide, et la souveraineté populaire cède la place à la dictature.
Enfin, la liberté signifie le droit d’agir tant que cela ne nuit pas à autrui. Ses limites doivent être fixées par des lois issues du consensus collectif, et non imposées par des régimes despotiques. Une liberté sans loi mène au chaos ; une loi sans liberté mène au despotisme.
Farrokhi Yazdi, poète iranien épris de liberté, qui donna sa vie pour cet idéal, l’exprimait magnifiquement :
Lorsque je déposai ma tête aux pieds de la liberté,
j’abandonnai ma vie pour la cause de la liberté.
Afin de saisir un jour le pan de son voile,
je cours, tête baissée, sur les traces de la liberté.
…
Dans la tempête, s’affrontent habilement
le capitaine du despotisme et le dieu de la liberté.
Parmi les libertés reconnues, on peut citer :
Liberté de religion
Liberté vestimentaire
Liberté économique
Liberté de réunion
Liberté de vote et d’élections libres et démocratiques
Libertés sociales
Liberté politique
Liberté académique
Libertés ethniques et nationales
Libertés civiles
Liberté d’expression
Liberté de la presse et des médias
Liberté de critiquer le pouvoir
Liberté de manifester
Liberté de résister
Liberté de création artistique
Liberté de disposer de ses biens et de sa succession
Écrit le 25 juillet 2004
Ehsan Tarinia